Journée du 8 mars : Et si on commençait à valoriser les femmes au quotidien ?

La journée du 8 mars a pour but de faire prendre conscience des inégalités entre hommes et femmes. En effet, aujourd’hui en France , le salaire des femmes est inférieur de 24% à celui des hommes, les violences conjugales restent une triste réalité, une femme sur sept est victime d’agression sexuelle… À ces sujets graves s’ajoute une injustice vécue au quotidien, que ce soit dans la sphère du travail ou dans les lieux publics : le sexisme ordinaire.

Quésaco ? Il s’agit de stéréotypes et de représentations collectives qui se traduisent par des mots, des gestes, des comportements ou des actes qui excluent, marginalisent ou infériorisent les femmes.

Et si on profitait alors du 8 mars pour faire avancer la cause en traitant réellement la femme comme son égal ? Une première astuce pour se mettre à valoriser les femmes ? Prendre conscience des comportements ci-dessous et les éviter en se demandant si on réagirait de la même manière avec un homme.

L’interrompre systématiquement

Que ce soit en réunion ou lors de débats, un cas récurrent est constaté : lorsqu’une femme prend la parole pour développer son raisonnement, un homme lui coupe la parole. Cette mauvaise habitude, nommée manterrupting aux Etats-Unis, reflète une perception selon laquelle le point de vue d’une femme serait moins légitime. Rien qu’en politique, ce comportement est légion comme lors du débat présidentiel américain en 2016 où Donald Trump a coupé 40 fois la parole d’Hillary Clinton – alors que l’inverse ne s’est produit qu’une seule fois – ou encore en France lors de la primaire de droite où Nathalie Kosciusko-Morizet a été interrompue 27 fois contre 9 à 12 fois pour les autres candidats masculins.

Lui expliquer un sujet avec condescendance

Le manterrupting s’accompagne souvent de mansplaining. Ce mot-valise américain se réfère à la situation où un homme se sent tenu d’une mission d’expliquer à une femme quelque chose qu’elle maîtrise déjà et qu’elle était justement en train de développer. Souvent assimilée à une forme de paternalisme, cette situation peut être synonyme de frustration pour la gent féminine. Un exemple probant ? Dans un essai, l’écrivaine Rebecca Solnit racontait qu’un interlocuteur masculin avait passé son temps à lui faire comprendre un livre alors qu’elle en était elle-même l’auteure.

Lui demander lourdement de sourire

Que ce soit dans la rue ou au travail, beaucoup de femmes ont déjà entendu cette remarque : “Allez, fais un petit sourire”. Pouvant paraître anodines, les phrases de ce genre sont pourtant représentatives de la différence de traitement entre hommes et femmes. En effet, dans l’imaginaire collectif, une femme est supposée être accessible, douce et souriante lorsque ces critères ne sont pas requis pour un homme. En 2015, un journaliste avait demandé à la championne de tennis Serena Williams pourquoi elle ne souriait pas alors qu’elle venait de vivre un match éprouvant. Ce même journaliste aurait-il posé cette question à Roger Federer ?

Se permettre de commenter son physique

Au quotidien, dans l’univers du travail en autres, il arrive que des groupes d’hommes se permettent d’évaluer le physique de femmes sans se soucier de leur ressenti face à cette situation. Or, ce type de commentaires peut être jugé intrusif, embarrassant et humiliant – même si l’intention de base était de faire un compliment – car il a tendance à ramener la femme au statut d’objet. En psychologie sociale, le fait de réduire une femme à son apparence physique a un terme : l’objectivation.

Ces différents comportements prouvent que les femmes ne sont toujours pas traitées de la même manière que les hommes. Aussi, contribueraient-ils à renforcer les inégalités entre les genres et à limiter la place de la femme dans notre société.

 

 

 

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