L’Égypte ancienne est un pays de merveilles. Aucune civilisation antérieure n’a captivé l’esprit des experts et des gens ordinaires comme l’ont fait les Égyptiens. Ses origines, sa religion et son architecture monumentale, avec ses temples colossaux, ses pyramides et son énorme Sphinx, sont pleines de mystère. Les pyramides égyptiennes sont les plus populaires de tous les monuments de l’Antiquité et la seule des sept merveilles du monde antique à être encore debout. En outre, lors de votre voyage en Égypte, vous aurez le plaisir de voir fleurir sur les bords de mer de nombreuses plantes aquatiques merveilleuses, souvent évoquées dans les anciens reliefs et dessins qui ornent les tombes et les temples. Dans cet article, nous allons développer les différents types de fleurs en Egypte ainsi que certaines de leurs significations, en suivant cet ordre : * Quelle est la signification de la fleur de Nymphea Cerulea ? * Quelles sont les caractéristiques de la fleur de Cyperus Papyrus ? * Qu’est-ce que la fleur de Phragmites Australis ? * Les plantes médicinales de l’Egypte pharaonique * Le jardinage dans la culture égyptienne

Quelle est la signification de la fleur de Nymphea Cerulea ?

Il existe deux types de lotus en Égypte, avec des fleurs bleues ou blanches. Les fleurs de lotus bleues disparaissent sous l’eau la nuit et se montrent le jour. Quant aux fleurs de lotus blanches, elles se déplacent dans le cycle inverse. Les anciens Égyptiens la considèrent comme “la première fleur” au pouvoir magique, capable d’éloigner les forces maléfiques et même de guérir les morsures de serpent. Dans le bouddhisme, la fleur de lotus est un symbole de Bouddha. Dans tout le monde indien, on trouve de nombreuses peintures, statues et figures de la fleur de lotus. Cela s’explique par la nature unique du lotus, qui est la seule plante aquatique dont les fleurs se trouvent au-dessus de l’eau, contrairement aux nénuphars et autres cousins qui ne font que flotter sur l’eau. La légèreté de la fleur de lotus se tenant au-dessus de la surface de l’eau est l’image unique associée au Bouddha

Quelles sont les caractéristiques de la fleur de cyperus papyrus ?

Le papyrus ou cyperus est une plante vivace à croissance rhizomateuse, que l’on trouve principalement dans les marais et au bord des étangs. Il s’apparente aux graminées et aux carex. L’évolution du papyrus commence par ses racines, à partir desquelles se développent des tiges régulièrement espacées. Les tiges, dont la longueur est variable, se terminent par des feuilles retombantes, étroites et souples, disposées en une couronne verte soutenue. Au temps des pharaons, le papyrus était un signe de renouveau. Appliqué sur les blessures, il en accélère la cicatrisation. Les Égyptiens l’utilisent aussi quotidiennement pour fabriquer des nattes, des tissus, des chaussures, des paniers, mais aussi des parchemins naturels. Ne poussant que dans le Nil sacré, cette plante a également une fonction sacrée, c’est pourquoi elle était représentée sur les temples et portée lors des processions

Qu’est-ce que la fleur de Phragmites Australis ?

Le roseau est une grande graminée qui peut atteindre 2 mètres de haut. C’est l’une des plantes les plus abondantes dans la partie nord-est du delta du Nil. Une fois coupée, sa pointe appelée “calamus” était trempée dans l’encre pour faire de l’écriture. La flûte retrouvée dans la tombe de Toutânkhamon était également taillée dans le roseau. Localement, le roseau commun ou phragmites australis est abondant, formant de grands peuplements dans les zones humides. Il s’agit d’une grande plante pouvant atteindre 2,50 m et plus, spectaculaire par ses feuilles fortement nervurées. En août, les grandes inflorescences apparaissent avec des épillets brun-violet, qui deviennent brun pâle à maturité. Ses racines sont traçables comme celles du bambou. Les roseaux partagés, parfois appelés “balais”, doivent être placés à l’écart des décors construits ! Les roseaux, en milieu marécageux, constituent ce que l’on appelle des roselières, qui abritent les nids des canards

Plantes médicinales de l’Égypte pharaonique

La pharmacopée de l’Egypte antique était donnée dans les papyrus médicaux. On retrouve dans ce papyrus tous les ingrédients utilisés à l’époque. Fruits, fleurs, herbes en général et plantes médicinales étaient cultivés et donnés en offrande mais aussi pour la préparation de potions à des fins médicinales. Les médicaments utilisés par les praticiens de cette époque peuvent vous surprendre. Beaucoup d’entre eux ont été qualifiés de “répugnants” C’est par exemple le cas d’un test de pronostic vital : “Un (petit) fragment de placenta (…) écrasé dans du lait (…) trois jours de suite…” (Source : Papyrus du Ramesseum). Cependant, certaines études historiques et pharmacologiques nous montrent que ces prescriptions pouvaient parfois être utiles, mais que leurs compositions pouvaient aussi correspondre à des fins magiques et religieuses. Les plantes entrant dans la composition des médicaments peuvent être des fruits, des légumineuses ou des herbes médicinales. Diverses sortes d’huiles essentielles étaient extraites. De nombreuses plantes pouvaient être transformées en bières, en vinaigres ou en vins

Le jardinage dans la culture égyptienne

Dans ce pays de terre noire bordé de déserts, rares sont les arbres tels que quelques acacias et sycomores. Les cultures céréalières occupent toutes les terres productives, grâce à un réseau de digues et de canaux constamment entretenu, ce qui a entraîné un manque de plantes et de fleurs dans les zones rurales. Pour cette raison précise, le jardinage est devenu la seule solution pour que les fleurs poussent avec le plus grand soin. Le jardinage se concentre sur un lac de lotus, de papyrus et de plantes héraldiques de la basse et de la haute Égypte. Les jardins d’Égypte sont rigides, symétriques et sont dans le style de la culture égyptienne, tout à fait distinctif et non affecté par des influences extérieures. Les pharaons ont peut-être été les premiers à ordonner la création de jardins. Ce qui est merveilleux, c’est que les plantes exotiques inhabituelles y avaient une place de choix ! En effet, en Afrique, pourtant berceau de l’humanité, il est vrai que le jardinage a commencé en Égypte il y a plus de 5 000 ans. Dans ces jardins pharaoniques, les plantes étaient cultivées à des fins diverses : décoration, guérison, médecine, utilités, alimentation et même cadeaux.